Après un double cursus de biochimie et de journalisme, Sophie Blum a créé, développé et dirigé pendant plus de 20 ans les départements santé de grands groupes de communication. En 2015, elle a cofondé MYWAH, dont elle est la présidente. Entretien.
Qu’est-ce qui vous a conduit à créer MYWAH ?
Je suis une amatrice de vin. A la maison, j’aime me servir un verre de temps en temps, mais j’hésite toujours à déboucher une bouteille : une fois ouverte, elle ne se conserve pas. J’aime également recevoir, mais je déteste la corvée des bouteilles vides qu’il faut aller déposer dans le conteneur le lendemain. Et au restaurant, quand on commande un verre de vin, on ne peut jamais savoir si la bouteille a été ouverte il y a longtemps et si le vin est à la bonne température. Le vin au verre est plus qu’une tendance aujourd’hui, c’est un fait. Mais le service du vin au verre, lui, ne s’est pas modernisé. Nous avons voulu le bousculer pour le rendre plus pratique, efficace et intelligent.
En quoi avez-vous donné un coup de jeune à ce service ?
En repensant toutes ses étapes, depuis le conditionnement jusqu’à la dégustation. Edgar Wine Butler est la première machine qui facilite le service, simplifie la gestion et surtout permet de servir un verre de vin à bonne température, immédiatement et en continu.
En quoi votre machine est-elle différente des autres fontaines à vin qu’on voit parfois dans les restaurants ?
Certaines machines peuvent servir du vin en continu, mais pas à la bonne température. D’autres le servent à la juste température, mais pas en continu. La grande force d’Edgar, c’est qu’il peut servir trois vins différents, chacun à sa juste température, et sans attente puisqu’il est capable de fournir 240 verres à l’heure. C’est une énorme différence puisqu’il n’y pas de rupture de service, pas besoin d’attendre que le vin soit à la bonne température, Edgar s’en charge immédiatement.
Autre grande différence : Edgar ne contient pas de bouteilles en verre…
Nous avons opté pour un packaging bien plus moderne et adapté que la classique bouteille de verre : l’éco-recharge recyclable. C’est une poche souple qui préserve les qualités du vin jusqu’à six semaines après ouverture. Elle est légère, fiable, incassable, facile à transporter et à stocker. Une fois vide, elle prend moins de place qu’un cahier d’écolier. Son empreinte carbone est bien meilleure que celle d’une bouteille en verre.
Pourquoi dites-vous d’Edgar que c’est une machine intelligente ?
Nous avons développé une « usine digitale », un programme informatique qui permet de suivre et de retracer tout ce que fait la machine. Ce programme fournit des informations à tous les acteurs de la chaine du vin au verre. Le producteur sait lequel de ses vins est consommé, en quelle quantité, dans quelle ville, dans quel établissement… Le restaurateur de son côté peut suivre en temps réel la consommation de vin au verre dans son établissement, il sait à quel moment tel ou tel vin est consommé, il connaît l’état de ses stocks, … C’est une innovation radicale : Edgar fait basculer le service du vin au verre dans le monde du XXIe siècle.
Vous proposez une carte des vins avec la machine ?
Oui, nous sommes en train de la finaliser, avec de nombreuses références de toutes les régions de France, issues de la vinification traditionnelle et biodynamique. Cependant, chaque client peut l’enrichir avec des vins qui lui ressemblent. Notre vocation n’est pas de remplacer un sommelier dans un restaurant étoilé, ni de devenir un nouveau fournisseur de vin sur le marché du CHR. Notre vocation est de moderniser le service du vin au verre.